
Total, Afrijet, GSEZ… : La COBAC attribue un privilège bancaire à 14 entreprises gabonaises
- Le corporate
- 30 décembre 2024
- Editorial
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En 2025, 14 entreprises gabonaises bénéficieront d’un statut privilégié accordé par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), le gendarme bancaire de la CEMAC. Il s’agit d’entreprises dites «de grand standing et d’importance nationale ou dont le poids dans l’économie est particulièrement élevé».
Cette décision, prise lors d’une session ordinaire qui s’est tenue le 12 décembre 2024 à Libreville, concerne également 11 entreprises camerounaises, 8 congolaises, 4 tchadiennes et 3 équato-guinéennes. Elles sont choisies sur la base des propositions faites par les associations de professionnels d’établissements de crédit de leurs pays respectifs.
Parmi les entreprises gabonaises, on retrouve CIMAF, CECA Gadis, Gabon Télécom, SOGARA, FGIS, COMILOG, GSEZ, ou encore Afrijet. Les dossiers de la SEEG, la SETRAG, la GOC, SUCAF, entre autres, ont été rejetés pour comptes financiers non certifiés ou pour performances financières insuffisantes pour prétendre à ce statut.
Quels avantages ?
« Les entreprises inscrites sur cette liste bénéficient d’une réduction du quart des quotités relatives à leurs risques pour une durée d’un an, à compter du 1er janvier 2025, conformément à l’article 7 du nouveau règlement COBAC R-2020/01 modifiant certaines dispositions du règlement COBAC R-2010/02 relatif à la division des risques des établissements de crédit», indique la décision de la COBAC.
Pour bien comprendre le sujet, il est essentiel de savoir que depuis 2010, un dispositif réglementaire (révisé en 2020) autorise les établissements financiers de la CEMAC à réduire, de manière exceptionnelle, le niveau de leurs provisions sur les prêts octroyés à certaines entreprises. Concrètement, la COBAC a fixé des taux de pondération concernant les provisions à établir par les banques lorsque le prêt offert à un client n’est que partiellement sécurisé par une garantie. Ce taux varie entre 0 % et 100 %, selon le risque associé au débiteur.
En outre, les grandes entreprises bénéficient d’une réduction initiale de 50 % de cette exigence de fonds propres en 2010, réduction portée à 25 % en 2020. En gros, bénéficier de ce statut augmente les chances pour une entreprise de mieux se refinancer auprès du secteur bancaire pour soutenir sa croissance.
Cette mesure de la COBAC vise à doper l’offre de crédit auprès du secteur productif gabonais, dans un contexte où les conditions de financement sont de plus en plus rigides en raison du durcissement de la politique monétaire opérée depuis 2021 par la Banque centrale, pour juguler les pressions inflationnistes.
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