
Gabon : La SNBG revient sous contrôle étatique
- Le corporate
- 30 décembre 2024
- Editorial
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Le Président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, a officiellement reçu ce lundi 30 décembre les actes marquant le retour de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) dans le giron de l’État gabonais. Cet événement, qui s’est tenu au palais présidentiel, marque une étape importante dans la volonté des autorités de la Transition de se réapproprier la souveraineté économique du pays.
En effet, la reprise de la SNBG ouvre la voie à une transformation profonde de la filière bois, un secteur clé de l’économie gabonaise.
Le ministre des Eaux et Forêts, le général Maurice Ntossui Allogho, a souligné l’importance de cette décision : « Aujourd’hui, nous réaffirmons notre volonté de donner force et crédit à nos institutions. En reprenant la SNBG, le Gabon consolide son autonomie et sa souveraineté dans la gestion des ressources forestières, un secteur clé de notre économie nationale. »
Le retour de la SNBG dans le giron étatique intervient après des initiatives similaires menées à des degrés divers pour d’autres entreprises stratégiques du pays comme Assala Gabon (hydrocarbures), Siat-Gabon(agro-industrie),Afrijet (aviation), ou encore CECA GADIS (distribution).
Créé en 1944, l’Office de Bois de l’Afrique Équatoriale (OBAE), devenu SNBG en 1976, a longtemps été un pilier de l’industrie forestière gabonaise, exploitant principalement les essences précieuses de l’Okoumé et de l’Ozigo dont elle disposait d’un monopole de commercialisation. Mais la société a connu des difficultés financières majeures en 2016, frisant la faillite avec une dette de plus de 30 milliards de francs CFA. En 2018, la SNBG a été rachetée par la société Gabon Special Economic Zone (GSEZ) dans des conditions assez opaques.
Le retour de la SNBG sous le contrôle de l’État est perçu comme un geste stratégique qui contribuera à revitaliser la filière bois, stimuler la création d’emplois et promouvoir une croissance durable et inclusive.
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