Sogara : Une nouvelle dynamique grâce aux conventions tripartites

• Le corporate
• 5 février 2025
• Editorial
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Le ministre gabonais de l’Économie et des Participations, Mark-Alexandre Doumba, son collègue chargé des Comptes Publics et de la Dette, Charles M’BA, et le ministre du Pétrole, Marcel Abeke, ont signé le jeudi 30 janvier 2025 des conventions tripartites de compensation de dettes croisées entre l’État, les sociétés de distribution de produits pétroliers (marketeurs) et la Société Gabonaise de Raffinage (Sogara).

Selon le communiqué de presse du ministère de l’Économie, « la signature de ces protocoles permettra de garantir la subvention aux produits pétroliers, d’assurer un approvisionnement régulier sur toute l’étendue du territoire et de renforcer la viabilité financière des acteurs du secteur, assurant ainsi la pérennité de leurs activités ».

Le communiqué précise également que « ces compensations visent à apurer partiellement les dettes réciproques entre les parties signataires et à fournir, notamment aux marketeurs et à la Sogara, les ressources nécessaires au financement de leurs activités opérationnelles ».

Bien que le montant de ces dettes n’ait pas été divulgué, cette initiative pourrait néanmoins contribuer à la relance de la Sogara, actuellement en grande difficulté financière.

En effet, malgré une capacité initiale de 1 200 000 tonnes métriques, la raffinerie, censée produire du butane, du gasoil, de l’essence, du kérosène et d’autres produits comme le pétrole lampant et le gaz liquéfié, peine à atteindre ses objectifs. En 2023, la Sogara n’a traité que 666 124 tonnes métriques de brut, contre 998 896 tonnes métriques en 2022, soit une baisse de 33,3 %.

Cette situation s’explique par une gouvernance peu orthodoxe, une masse salariale élevée estimée à 20 milliards FCFA, des infrastructures vieillissantes et une faible fourniture locale en brut. La signature de ces conventions tripartites pourrait donc être un véritable catalyseur pour l’unique raffinerie gabonaise.