SAEG : le nouvel espoir pour l’agriculture et l’élevage au Gabon

La recherche de l’autosuffisance alimentaire a constitué un des points phares des travaux du Conseil des ministres de ce mardi 23 juillet, avec l’annonce d’un projet d’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement de la Société d’Agriculture et d’Élevage du Gabon (SAEG). Un nouveau véhicule, après le projet GRAINE, qui répond «à la nécessité de disposer d’un outil performant pour la mise en œuvre de la politique agricole nationale ». Il permettra notamment de : développer et promouvoir la production agricole et animale; transformer et commercialiser les produits agricoles et d’élevage; appuyer les agriculteurs et les éleveurs; contribuer à la sécurité alimentaire du pays.

«(…) La mission de la SAEG est de contribuer à la redynamisation du secteur agricole gabonais et à l’atteinte des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires. L’actionnaire unique de la SAEG est l’État gabonais, représenté par le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, qui assure la tutelle technique de la société», précise le communiqué final du Conseil des ministres.

Avec plus de 400 milliards FCFA d’importation de denrées alimentaires par an, le Gabon gagnerait à concrétiser la SAEG. Il permettrait, outre de maitriser ce que les populations consomment, de densifier l’économie nationale.

Mais pour y arriver, la gestion de cette société doit se démarquer des précédentes initiatives, à l’instar du projet Graine, conduit sous le régime d’Ali Bongo, et qui a fini par révéler de graves malversation financières. Il faudrait, par ailleurs, que l’Etat consente à investir ce qu’il faut pour la bonne marche de cette société. Avec un secteur agricole qui ne bénéficie que de moins de 1% du budget de l’Etat depuis les dernières années, et même en 2024, le gouvernement devra batailler pour convaincre les sceptiques.

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