Énergies : la Côte d’Ivoire innove avec le bioéthanol comme carburant

C’est une excellente nouvelle pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique en général ! En effet, la Côte d’Ivoire a récemment autorisé l’utilisation du bioéthanol comme carburant, lequel sera bientôt disponible dans certaines stations-service.

Cette innovation majeure est portée par des entrepreneurs comme Edi Abé Valère, qui a développé un procédé pour extraire le bioéthanol à partir des déchets de manioc. L’initiative permet non seulement de valoriser les déchets agricoles, mais aussi de réduire les émissions de CO2 et de diminuer la dépendance aux carburants fossiles.

“Dédicace à ceux qui nous prenaient pour des fous au début. Et merci à tous ceux qui nous ont soutenus”, a-t-il déclaré sur son profil Facebook samedi dernier. Il a salué l’action du gouvernement de Côte d’Ivoire via le ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, qui traduit sa volonté de faire appliquer sa vision de 45 % minimum de mix énergétique, afin de réduire les émissions de CO2 et valoriser les énergies renouvelables sur le territoire national.

La Côte d’Ivoire devient ainsi l’un des premiers pays africains à adopter un mélange de bioéthanol et d’essence, ce qui pourrait avoir des impacts positifs sur l’économie locale et l’environnement.

Pour rappel, l’adoption du bioéthanol présente plusieurs avantages économiques et environnementaux pour les pays africains. En plus de réduire les importations de carburants fossiles, améliorant ainsi leur balance commerciale, elle permet de créer des emplois, d’investir dans l’agriculture et de valoriser les déchets agricoles. Ces avantages vont jusqu’au développement rural et à la stabilité des prix des carburants, en réduisant la volatilité liée aux fluctuations des prix du pétrole sur le marché international.

D’autres pays africains montrent un intérêt croissant pour les énergies renouvelables et ont notamment lancé des projets similaires. C’est le cas de Madagascar, où la société Daex produit aussi de l’éthanol combustible à partir du manioc. Pareil au Nigeria (premier producteur mondial de manioc), où un parc agro-industriel dédié à la production de bioéthanol est en cours de développement. Ou au Ghana, qui a récemment expérimenté le bioéthanol comme combustible pour les centrales électriques.

Le marché du bioéthanol présente des perspectives prometteuses. Au plan mondial, la taille du marché est estimée à 112,29 milliards de litres en 2024 et devrait atteindre 144,34 milliards de litres d’ici 2029, avec un taux de croissance annuel de 5,15 %.

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