Embouteillages en Afrique : l’économie perd 314 milliards $ par an

Les embouteillages continuent de poser des défis économiques et environnementaux majeurs en Afrique en 2024. Selon le dernier rapport d’Alstom intitulé « The Role of Urban Rail in Sustainable Africa », les embouteillages sur les réseaux routiers urbains en Afrique coûtent environ 314 milliards de dollars par an à l’économie.

Ce montant astronomique résulte de plusieurs externalités négatives telles que les pertes de productivité dues au temps perdu dans les embouteillages, l’augmentation des émissions de carbone, la pollution de l’air, et les accidents de la route, précise le rapport de la multinationale française spécialisée dans le transport ferroviaire.

Avec une population urbaine appelée à doubler d’ici 2050, passant de 600 millions à plus de 1,3 milliard d’habitants, les défis de mobilité s’intensifieront considérablement en Afrique. Le parc automobile privé, qui était déjà passé de moins de 50 véhicules pour 1 000 habitants en 2000 à plus de 200 en 2015, devrait lui aussi continuer de croître.

Pour inverser cette tendance, Alstom propose une reconfiguration des systèmes de transport, avec une augmentation significative de la part du rail urbain : « Si une reconfiguration de la structure modale des systèmes de transport actuels n’est pas faite pour réduire la pression sur les routes, d’ici 2030, le manque à gagner pourrait atteindre 488 milliards USD (…) Actuellement, les chemins de fer ne représentent qu’à peine 1 % du trafic dans les villes africaines. Une augmentation de la part du rail urbain à 10 % en 2030 et 20 % en 2050 permettrait de retirer près de 8 millions de voitures de la circulation chaque jour en 2030 et près de 29 millions en 2050 », précise la multinationale.

Notons que les embouteillages entraînent aussi une hausse des prix du transport pour les passagers et une augmentation du coût des marchandises. Le transport représente jusqu’à 40 % du prix de revient des produits sur le marché africain, selon le rapport « State of Africa’s Infrastructure Report 2024 ».

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