Sociétés minières et pétrolières : le Gabon prévoit une baisse de recettes de 28,1% en 2026
- Le corporate
- 29 octobre 2025
- Editorial
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Cette chute de recettes serait davantage due au secteur pétrolier où le Trésor public devrait perdre plus de 80 milliards FCFA l’an prochain.
Au Gabon, les sociétés minières et pétrolières devraient générer 280 milliards FCFA de recettes fiscales en 2026 selon les chiffres contenus dans le projet de loi de finances. Ces prévisions sont globalement en baisse de 109,5 milliards de FCFA (-28,1) par rapport aux 389,5 milliards de FCFA attendus afin 2025.
Cette baisse serait principalement due aux sociétés pétrolières qui devraient verser 226,8 milliards de FCFA en 2026 à l’Etat contre 308,1 milliards FCFA un an plutôt, soit une chute annoncée de 81,2 milliards de FCFA (-26%-). De l’autre coté, 53 2 milliards de FCFA de recettes sont projetés dans le secteur minier, en baisse de -28,3 milliards de FCFA (-35%) en glissement annuel.
Si le texte en examen au Parlement ne donne pas suffisamment d’éléments pouvant permettre de comprendre cette chute de recettes, le ‘’Tableau de bord sur l’économie ‘’ récemment publié par le ministère de l’Economie et des Finances donne un certain nombre d’indices. Pour ce qui du pétrole, alors que la production devrait se relever de 1,9% à 11,726 millions de tonnes contre 11,508 millions de tonnes métriques en 2024, le ministère de l’Economie et des Finances projette un nouveau repli de 3% en 2026 « en lien avec le vieillissement des champs matures ». Toute chose qui devrait probablement être corrélé à l’instabilité du prix du baril de pétrole sur le marché international.
En ce qui concerne les mines, la production de manganèse devrait augmenter de 3,1% à 9,154 millions de tonnes, « en liaison avec le ralentissement de la demande mondiale (Chine notamment) et du vieillissement des installations à Ndjolé ». Le Tableau de bord sur l’économie prévoit d’ailleurs que cette tendance baissière va se poursuivre en 2026, avec une production en chute de 3,3% à 8,855 millions de tonnes. En outre, malgré une légère augmentation 1,1%, autour de 8 421,7 millions de tonnes envisagée, « la guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires pourrait avoir un impact tant sur les prix que sur la demande » sur le marché international.



