Le FMI exige plus de discipline économique des États de la CEMAC

Face à un certain laxisme économique constatée parmi les États membres de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), le Fonds Monétaire International (FMI) a exhorté, ce 10 mars 2025, l’institution communautaire à sanctionner les États membres qui ne respectent pas les critères de convergence. Cette démarche vise à garantir la stabilité économique et financière de la région, à maintenir la confiance des investisseurs et à prévenir des crises telles que l’hyperinflation ou le surendettement.

Pour rappel, les critères de convergence sont des indicateurs économiques que les États membres d’une union monétaire doivent respecter afin d’assurer une gestion harmonieuse et stable de leur économie. Dans le cadre de la CEMAC, ces critères comprennent un déficit budgétaire limité, une dette publique maîtrisée, une inflation contrôlée, des réserves de change suffisantes pour soutenir la monnaie commune, et un solde extérieur équilibré.

Cependant, nombre de pays de la sous-région peinent à satisfaire ces exigences. Par exemple, le seuil communautaire d’inflation n’est plus respecté par aucun pays ou presque depuis 2022, selon les dernières données macroéconomiques. À cela s’ajoute une montée progressive de la dette publique, comme au Gabon, où le seuil communautaire de 70 % a été franchi.

Face à ces dérapages, un sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEMAC avait déjà été convoqué le 16 décembre 2024 pour aborder ces questions urgentes. L’appel du FMI souligne ainsi l’urgence pour la CEMAC d’encourager ses Etats membres à adopter des politiques économiques plus rigoureuses. Les sanctions pourraient inclure des restrictions sur l’accès aux financements régionaux ou des avertissements publics.

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