La BAD envisage une nouvelle monnaie adossée aux minéraux africains

Dans un contexte où l’Afrique doit doubler ses investissements pour accélérer son développement et réussir sa transition énergétique, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) étudie un nouveau modèle monétaire adossé aux minéraux africains pour atténuer les risques de volatilité.

Cette Unité de compte africaine (AUA), comme elle s’appellerait, serait soutenue par des réserves de minerais critiques tels que le cobalt, le cuivre, le lithium, le manganèse et les terres rares. L’initiative vise ainsi à stabiliser les économies africaines et à attirer les investisseurs étrangers en offrant une alternative fiable aux monnaies locales volatiles.

L’AUA fonctionnerait comme une monnaie de référence sans circulation physique, les États africains apportant une partie de leurs réserves minières comme garantie. Ce mécanisme permettrait de réduire les risques de change, un frein majeur aux investissements énergétiques sur le continent.

Si la BAD n’a pas encore fixé de calendrier pour la mise en œuvre de l’AUA, cette proposition a de quoi séduire, tant elle pourrait bouleverser l’économie mondiale, en offrant à l’Afrique un levier puissant pour son autonomie financière et son développement durable.

Mais malgré ses nombreux avantages potentiels, la mise en place de cette nouvelle monnaie ne sera pas sans défis. Elle exigera de la transparence, une gouvernance orthodoxe et une gestion durable des ressources naturelles par chaque État.

Laissez un commentaire