Gabon : Vers un renforcement des contrôles fiscaux pour les grandes entreprises

Le ministre de l’Économie et des Participations, Mays MOUISSI, a présidé une séance de travail à la Direction des Grandes Entreprises (DGE) lundi dernier. L’objectif était de faire un point d’étape sur les contrôles fiscaux entrepris par la DGE depuis 2023.

Lors de cette réunion, le membre du gouvernement a insisté sur l’importance de renforcer la lutte contre la fraude fiscale au sein des grandes entreprises. Il a souligné que les efforts déployés par la Direction Générale des Impôts sont cruciaux pour assurer une juste contribution de ces entreprises aux recettes publiques.

Malheureusement, de nombreuses grandes entreprises opérant au Gabon ne respectent pas toujours leurs obligations fiscales. Le pays a souvent dû procéder à des redressements fiscaux importants en raison de ces pratiques peu orthodoxes. Par exemple, l’entreprise pétrolière Addax Petroleum a été condamnée à payer près de 240 milliards de FCFA en dédommagement à l’État en 2013 pour non-respect de diverses obligations contractuelles fiscales, douanières et environnementales. Plus récemment, en décembre 2019, Total Gabon a annoncé avoir réglé un redressement de plus de 8 milliards de FCFA en raison des “risques fiscaux portant sur l’impôt sur le résultat”.

Dans l’ensemble, le Gabon perdrait annuellement plus de 144 milliards de francs CFA en recettes fiscales, selon les conclusions du rapport “Justice fiscale : état des lieux”, publié en 2022. Cela représente plus de 1,5 % de son PIB national. Ces pertes sont attribuées à la fraude dans l’impôt sur les sociétés (environ 132 milliards de FCFA) et à la fortune offshore (environ 12,4 milliards de FCFA). Il est donc essentiel de maintenir les efforts dans la lutte contre ce phénomène qui continue de peser sur l’économie du pays.

Laissez un commentaire