
Privatisation de la SNBG : une enquête révèle des dysfonctionnements graves
- Le corporate
- 19 mai 2024
- Editorial
- dysfonctionnement- snbg
- 0Commentaires
Les révélations issues du rapport d’enquête parlementaire relatif à la privatisation de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG), ont suscité de vives critiques et des inquiétudes sur la transparence et la viabilité des transactions liant l’Etat.
Ce rapport révèle des dysfonctionnements majeurs et des décisions contestables sur la gestion et les cessions des entreprises publiques au Gabon.
Selon le rapport parlementaire, la totalité des actions de la SNBG a été cédée à Gabon Special Economic Zone (GSEZ) pour la somme dérisoire d’un million de FCFA.
Cette transaction a laissé derrière elle un passif massif, estimé à 22,48 milliards de FCFA, comprenant d’importantes dettes sociales et bancaires.
Dysfonctionnements administratifs*
Le rapport de la Commission d’enquête a mis en lumière de graves dysfonctionnements dans le processus de privatisation : absence d’approbation du Conseil d’administration de la SNBG, absence d’appel d’offres public, sous-évaluation flagrante de l’entreprise, et manque de transparence dans les transferts de propriété. Ce processus, qui aurait dû être transparent et réglementé, s’est déroulé sans la supervision du Comité de privatisation.
Recommandations suite à l’enquête
En réponse à ces révélations, plusieurs recommandations ont été formulées par les Parlementaires. À savoir, suspendre le rachat des parts de la SNBG détenues par AVNR, mener une enquête judiciaire sur la vente des usines saisies, réattribuer les permis forestiers à l’État, annuler les avantages fiscaux accordés à la SNBG ZERP, réclamer les montants privatisés et lancer un audit des activités de GSEZ.
Ce scandale met en lumière les vulnérabilités des systèmes de gestion des entreprises publiques en période de réforme économique. La transition vers un modèle plus transparent et responsable est essentielle pour restaurer la confiance dans la gestion des biens publics.
Au moment de sa privatisation, la SNBG disposait d’un portefeuille d’actifs conséquent, incluant un immeuble de cinq étages en Centre-ville, un complexe industriel à Owendo, des permis forestiers, et divers biens mobiliers et immobiliers.
Laissez un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.