Le Gabon se dote d’un Observatoire des risques miniers
- Le corporate
- 24 octobre 2025
- Editorial
- 0Commentaires
Le Gabon vient d’opérer un tournant dans la gouvernance de son secteur extractif avec la mise en place de l’Observatoire National des Risques Miniers (ONRM). La première session ordinaire de cette entité publique et multisectorielle s’est tenue ce jeudi 23 octobre au ministère des Mines et des Ressources géologiques.
L’ONRM sera chargé de collecter, centraliser et analyser les données relatives aux risques liés aux activités minières, en particulier celles issues des anciennes exploitations, « afin d’informer les autorités, les citoyens, et de contribuer à la prévention et à la gestion de ces risques ».
Présidée par le Général de Brigade Adolphe YONGHAN, Secrétaire Général du ministère des Mines et président du Conseil de l’Observatoire, la rencontre inaugurale a réuni les représentants de plusieurs départements ministériels également membres de l’Observatoire, dont la Primature, l’Environnement, la Santé, l’Intérieur, la Planification, l’Économie et les Transports.
«Dans un contexte où l’exploitation minière joue un rôle stratégique dans notre économie, le Président de la République a estimé qu’il était impératif de l’encadrer par des dispositifs renforcés de prévention, de suivi et de gestion des risques. Ces risques, qu’ils soient environnementaux, sanitaires, sociaux ou géotechniques, ne doivent plus être considérés comme des externalités inévitables, mais comme des aléas à anticiper, à maîtriser et à intégrer dans nos politiques publiques », a déclaré le Secrétaire Général. Non sans insister sur la vocation de l’ONRM comme outil d’aide à la décision, et son engagement à être « indépendant », « rigoureux », et « accessible dans ses publications ».
L’absence d’un tel dispositif expose le pays à des conséquences graves. Sans mécanisme de surveillance et d’alerte, les zones d’exploitation peuvent devenir des foyers de contamination des sols et des nappes phréatiques, de dégradation irréversible des écosystèmes, de pollution, voire de catastrophes géotechniques comme les effondrements de terrain ou les glissements incontrôlés.
Sur le plan institutionnel, l’Observatoire est structuré autour d’un Conseil d’observation, organe d’orientation, et d’un Secrétariat technique, qui aura en charge la gestion quotidienne.



