Le Gabon intègre le réseau panafricain de Standard Chartered via Ecobank
- Le corporate
- 8 octobre 2025
- Editorial
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Le 2 octobre dernier, la banque britannique Standard Chartered a annoncé l’extension de son partenariat avec Ecobank Africa, intégrant cinq nouveaux marchés africains, dont le Gabon. Cette alliance porte désormais à 29 le nombre de pays couverts par leur offre conjointe de gestion de trésorerie.
Grâce à ce rapprochement, Standard Chartered propose aux entreprises et institutions locales une gamme complète de services financiers, incluant le cash management, les opérations de change et le financement transfrontalier. L’établissement britannique poursuit une stratégie axée sur les corridors commerciaux à forte croissance reliant l’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient. Plutôt que de multiplier les implantations physiques, elle privilégie les partenariats locaux pour optimiser sa couverture continentale tout en maîtrisant ses coûts d’expansion.
L’intégration du Gabon dans ce réseau régional témoigne de la confiance des marchés dans la stabilité et le potentiel de l’économie nationale. Elle ouvre surtout de nouvelles perspectives pour les acteurs économiques locaux, leur offrant un accès à des services financiers internationaux.
Partenaire clé de cette opération, Ecobank est présent dans 35 pays d’Afrique subsaharienne et dessert plus de 32 millions de clients. Le groupe bancaire, dont le siège est basé à Lomé, affiche en 2025 une dynamique positive, avec une hausse de son produit net bancaire et une amélioration notable de sa rentabilité.
Quant à Standard Chartered, elle a publié en février 2025 ses résultats annuels pour l’exercice 2024, affichant un chiffre d’affaires record de 19,7 milliards de dollars et un bénéfice avant impôts de 6,8 milliards de dollars, en hausse de 21 % sur un an.
Notons que le choix panafricaniste de Standard Chartered intervient alors que plusieurs grandes banques européennes réduisent leur présence sur le continent africain, pour des raisons de rentabilité ou de recentrage stratégique. À rebours de cette tendance, la banque britannique mise sur une demande croissante en services financiers sophistiqués, estiment les spécialistes du domaine.



