Le FMI abaisse les projections de croissance du Gabon à 2,6 % en 2025

Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment ajusté ses prévisions de croissance pour le Gabon, les abaissant de 0,5 point de pourcentage. Ainsi, la croissance économique du pays devrait atteindre 2,6 % en 2025 contre 3,1 % en 2024. C’est ce qui ressort du rapport sur les perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2024 de l’institution.

En Afrique subsaharienne, il s’agit de la projection de croissance la plus faible après celle du Lesotho (2,3 %), de l’Afrique du Sud (1,5 %) et de la Guinée équatoriale qui connaîtra une récession de 4,8 %. Selon le FMI, la faible croissance du Gabon serait essentiellement corrélée au déclin de la production pétrolière, « car le pays n’a, pour le moment, accompli que des progrès limités en matière de diversification économique et le revenu par habitant ne devrait pas progresser ». Le pétrole représente 50 % des recettes publiques au Gabon et en 2025, le gouvernement anticipe à la fois une baisse de la production pétrolière nationale (-2,1 %) et du prix du baril (-5,1 %).

Pour le FMI, il est urgent que Libreville travaille à diversifier son économie afin de réduire sa dépendance à l’or noir. « La croissance hors pétrole pourrait être stimulée par un démarrage plus rapide que prévu de la production de fer et une reprise plus forte de l’activité et de la confiance des entreprises », indique l’institution de Bretton Woods.

La stratégie du Gabon pour les prochaines années repose sur le développement des infrastructures afin de combler les lacunes actuelles, en particulier pour ce qui est du transport, de l’énergie et de l’eau, afin de soutenir la diversification économique centrée autour des secteurs de l’extraction minière, du bois, de l’agriculture et du tourisme, tout en poursuivant le développement du secteur des hydrocarbures.

Pour y parvenir, le FMI préconise au pays de lever les contraintes pesant sur l’environnement des affaires afin de permettre une augmentation des investissements privés dans les secteurs non-extractifs ; réduire les coûts imposés par le secteur public à l’activité du secteur privé, notamment en réglant les arriérés dus aux fournisseurs et veiller à ce que l’ajustement budgétaire nécessaire à la stabilité macroéconomique soit favorable à la croissance

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