
Industrialisation en Afrique : la BAD mise 100 millions $ sur Arise IIP
- Le corporate
- 10 juin 2025
- Editorial
- 0Commentaires
La Banque africaine de développement (BAD) vient de franchir une nouvelle étape dans sa stratégie d’industrialisation du continent. L’institution panafricaine a validé un investissement de 100 millions de dollars (près de 60 milliards FCFA) en faveur d’Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP), acteur reconnu dans le développement de zones économiques spéciales en Afrique.
L’objectif de ce financement étant d’accélérer la mise en place de plateformes industrielles intégrées dans plusieurs pays du continent, dans le cadre du programme des Zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ) porté par la BAD. Ces zones visent à favoriser la transformation locale des matières premières agricoles, à générer des emplois durables et à renforcer la compétitivité des économies africaines.
Déjà opérationnel au Gabon, au Togo et au Bénin, Arise IIP déploie un modèle industriel combinant aménagement de terrains, mutualisation des infrastructures, simplification des démarches administratives et facilitation des échanges. Une approche qui a permis d’attirer plus de 400 entreprises, représentant 47 secteurs d’activité, avec près de 50 000 emplois créés à ce jour.
« En soutenant des plateformes comme celles d’Arise, nous encourageons une agro-industrialisation ancrée localement, capable de valoriser les ressources naturelles du continent et de dynamiser les économies rurales », a déclaré Beth Dunford, vice-présidente de la BAD chargée de l’Agriculture.
Avec cet investissement, la BAD confirme son engagement à soutenir des projets structurants capables de transformer durablement les chaînes de valeur africaines et de stimuler l’industrialisation du continent par le biais de partenariats public-privé.
Cet appui s’inscrit dans un contexte favorable pour Arise IIP, qui a récemment levé plus de 890 millions de dollars auprès de partenaires tels qu’Afreximbank, Africa Finance Corporation (AFC) ou encore le Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA). Ces ressources serviront à étendre les activités de la société dans plusieurs pays, dont le Nigeria, le Kenya, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la RDC et le Malawi.