Gabon : Perenco renonce à acquérir les parts de la CDC dans Rougier Afrique International

Alors que l’on pensait le deal en phase de finalisation, Taranis, filiale d’investissement du groupe Perenco, ne rachètera finalement pas les 35 % détenus par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Gabon dans Rougier Afrique International, contrairement à ce qui avait été annoncé le 28 janvier 2025.

Rougier a confirmé cette décision ce lundi 19 mai, déclarant « prendre acte » du retrait de Taranis.

« (…) Taranis, qui avait engagé des négociations depuis 2022, a informé les parties de sa décision de mettre un terme à l’opération, estimant que les conditions n’étaient plus réunies dans un calendrier déjà retardé de plusieurs mois. Cette décision fait suite à la non-levée, dans les délais convenus, d’une clause suspensive prévue dans les accords entre les parties (…) La non-concrétisation de l’opération n’affecte pas la solidité du modèle de Rougier SA », précise l’entreprise spécialisée dans la transformation du bois.

Ce projet s’inscrivait dans une stratégie ambitieuse de consolidation des expertises : d’un côté, le savoir-faire technologique et l’expertise en énergie durable de Perenco, et de l’autre, l’expérience centenaire de Rougier dans la gestion forestière responsable au Gabon et en Afrique centrale.

L’opération était conçue pour soutenir les initiatives de crédits carbone et renforcer la transition vers des pratiques plus écologiques. Les partenaires avaient ainsi mis en avant la promesse d’une « réunion des expertises complémentaires au service d’une transition durable », alliant innovation technique et valorisation des ressources naturelles pour un développement responsable. Finalement, ce projet ne verra pas le jour.

Raisons de l’abandon

Le retrait de Taranis est principalement dû à la non-levée, dans les délais convenus, d’une clause suspensive prévue dans les accords entre les parties. Malgré plusieurs prolongations, les conditions nécessaires à la finalisation de l’opération n’ont pas été remplies, rendant l’accord caduc. Cette impasse contractuelle a conduit la filiale du groupe Perenco à se désengager, mettant un terme à un projet pourtant porteur d’enjeux économiques, environnementaux et stratégiques.