Fitch maintient la note CCC, Libreville prend acte et nuance

Le gouvernement gabonais a réagi à la décision de l’agence Fitch Ratings de maintenir la note souveraine du pays à « CCC », une classification reflétant un risque élevé d’investissement. Dans un communiqué publié le mardi 24 juin, le ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations reconnaît cette évaluation mais estime qu’elle ne reflète pas encore pleinement les signaux positifs issus de la transition politique et économique en cours.

Parmi les avancées soulignées, le gouvernement met en avant la tenue d’élections présidentielles transparentes en avril 2025, qui ont permis de restaurer un climat institutionnel stable. Libreville insiste également sur son engagement à rétablir les équilibres budgétaires à partir de 2026, tout en poursuivant des réformes structurelles en matière de gouvernance, de transparence financière et de lutte contre la corruption.

Le ministère met également en avant une gestion proactive de la dette publique, qui a déjà permis une amélioration des conditions de liquidité. Cette approche, associée à la volonté affichée de renouer avec les bailleurs de fonds locaux, régionaux et internationaux, vise à renforcer la crédibilité financière du pays sur le moyen terme.

Cette prise de position intervient à la suite de la publication, le 20 juin 2025, par Fitch Ratings, d’une analyse confirmant la note souveraine du Gabon à « CCC », soit un niveau traduisant une forte vulnérabilité financière. L’agence évoque notamment des tensions persistantes sur la trésorerie de l’État, un accès limité aux marchés internationaux et une dette publique toujours élevée.

Malgré quelques avancées, Fitch considère que le contexte économique reste fragile, en dépit des efforts engagés pour restructurer la dette et mobiliser de nouveaux financements.

En réponse, les autorités gabonaises affirment leur volonté d’accélérer les réformes pour assainir les finances publiques, restaurer la confiance des investisseurs et inscrire le pays dans une dynamique de relance durable, au cœur de l’espace économique de l’Afrique centrale.