Endettement : le Gabon franchit le seuil communautaire des 70%

Le Fonds monétaire international (FMI) a procédé dernièrement à la publication de son rapport annuel sur le Gabon. Si les administrateurs ont « salué le rebond de la croissance et la baisse de l’inflation au Gabon, après de multiples chocs domestiques », ils ont cependant noté que «le caractère actuellement expansionniste de la politique budgétaire et la persistance de faiblesses structurelles et de gouvernance, amplifiés par les risques externes, posent des défis significatifs pour l’économie ». Une situation qui, conjuguée aux difficultés d’après-Covid19, a porté la dette publique du Gabon à 70,5% du Produit intérieur brut (PIB). Un taux légèrement au-dessus du plafond en zone CEMAC (70%).

Aussi le FMI encourage-t-il le pays à corriger ces déséquilibres, au risque de rencontrer des perturbations à court et long terme : « S’ils ne sont pas corrigés, les déséquilibres budgétaires créeront des risques de liquidité à court terme et des risques de viabilité de la dette à long terme, pouvant déstabiliser les perspectives macroéconomiques ».

Pour l’institution financière, le Gabon doit composer avec plusieurs facteurs pour renforcer sa position budgétaire, dont l’orientation vers un modèle de gouvernance plus transparent et inclusif, et la diversification de l’économie, pour stimuler la croissance.

Etabli à 7131 milliards FCFA à fin 2022, la dette du Gabon affichait un chiffre sensiblement égal à fin décembre 2023. Depuis l’arrivée des autorités de Transition en aout 2023, seulement 380 milliards de Francs CFA ont été payés, au titre des arriérés du service de la dette.

Pour rappel une dette publique peut mettre une pression sur le budget de l’État et empêcher le gouvernement de mener un certain nombre d’action notamment d’ordre social.

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