Boston Consuting Groupe (BCG) avoue des pots-de-vin en Angola : Detail sur la Corruption

Selon le Financial Times, le Boston Consulting Group (BCG) a accepté de renoncer à 14 millions de dollars de bénéfices dans le cadre d’un règlement avec le département de la Justice des États-Unis. L’enquête, rendue publique le 28 août, met en lumière les pratiques de corruption du cabinet de conseil, qui aurait versé des pots-de-vin à des comptes offshore gérés par des intermédiaires associés à des fonctionnaires angolais et au MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l’Angola) entre 2011 et 2017.

Les paiements illégaux ont été orchestrés par le bureau de Lisbonne. En dépit de la violation du Foreign Corrupt Practices Act, le département de la Justice a décidé de ne pas poursuivre le BCG, en raison de la coopération active du cabinet, qui a signalé les faits de lui-même, licencié les employés impliqués et collaboré pleinement à l’enquête.

L’enquête révèle que le BCG a versé entre 20 et 35 % de la valeur des contrats obtenus à un agent lié aux fonctionnaires angolais, utilisant trois entités offshore pour masquer ces transactions. Des employés du bureau de Lisbonne ont tenté de dissimuler la nature des activités de cet agent en antidatant les contrats et en falsifiant les rapports internes.

Au total, le BCG a signé onze contrats avec le ministère de l’Économie et un avec la Banque centrale angolaise, générant 22,5 millions de dollars pour le cabinet. En plus de restituer les 14 millions de dollars de bénéfices, le BCG a licencié le personnel incriminé, fermé son bureau de Luanda et renforcé ses procédures de conformité, ses contrôles internes et sa formation.

Le département de la Justice se réserve la possibilité de rouvrir l’enquête et de poursuivre des employés individuellement en cas de nouveaux éléments.

Les « Luanda Leaks » et les Répercussions sur les Entreprises

En parallèle, McKinsey et PwC ont également été accusés de pratiques illégales similaires. Le BCG avait affirmé avoir pris toutes les mesures nécessaires pour se conformer à ses règles internes et éviter les risques de corruption. McKinsey et PwC ont de leur côté annoncé avoir mené des enquêtes internes et cessé toute collaboration avec les politiciens impliqués.

Ce scandale illustre que la corruption n’est pas un phénomène exclusif aux entreprises africaines. Malgré les ressources importantes mises en place par les sociétés occidentales pour se prémunir contre la corruption, les pratiques illicites continuent de miner la confiance dans les grandes entreprises internationales.

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