Sahel : Mali, Burkina Faso et Niger confirment leur décision de quitter la CEDEAO
- Le corporate
- 7 juillet 2024
- Editorial
- Sahel
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Lors d’un sommet tenu à Niamey ce samedi 7 juillet 2024, les chefs d’État du Burkina Faso (le capitaine Ibrahim Traoré), du Mali (le colonel Assimi Goïta) et du Niger (le général Abdourahamane Tiani) ont pris une décision historique. Ils ont officialisé la création de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Cette décision, qui fait suite à la création d’une alliance similaire des États du Sahel en septembre 2023, vise à faciliter la « libre circulation des personnes et des biens, à renforcer la coopération militaire et à créer une banque d’investissement régionale ainsi qu’un fonds de stabilisation », ont indiqué les trois présidents dans un communiqué conjoint, à l’issue d’un sommet. Les trois pays prévoient également de mettre en commun leurs actifs pour des projets stratégiques dans les domaines minier, énergétique et des infrastructures, selon le communiqué.
La signature du traité de création d’une confédération confirme surtout le retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), comme annoncé en janvier dernier. « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO », a confirmé Abdourahamane Tiani dans son discours d’ouverture. « Il nous appartient aujourd’hui de faire de la Confédération AES une alternative à tout groupement régional artificiel en construisant (…) une communauté libérée du contrôle des puissances étrangères ».
Les trois dirigeants critiquent la CEDEAO pour ne pas les avoir aidés dans leur lutte contre une insurrection islamiste tentaculaire qui a englouti les trois États du Sahel ces dernières années.
La réaction de la CEDEAO, qui se réunit ce dimanche en conclave, est très attendue. Jusqu’ici, l’institution avait décidé de lever les sanctions prises contre les pays de l’AES, en les exhortant à « reconsidérer leur décision », au regard des avantages que leur procure l’appartenance à cette institution sous-régionale.
La sortie de ces pays de la CEDEAO laisse désormais planer le flou sur leur avenir au sein de l’UEMOA, l’organisation regroupant les États de la zone Franc CFA en Afrique de l’Ouest.
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