Rapport KPMG : l’Afrique subsaharienne toujours prisée des investisseurs

Bien que la situation politico-économique ait été difficile ces dernières années, l’Afrique subsaharienne demeure une destination prisée par les investisseurs grâce à son vaste potentiel naturel et humain. Cette observation émane d’un rapport fraîchement publié par KPMG, intitulé « Doing Deals in Sub-Saharan Africa 2024 ». Les résultats de l’enquête montrent qu’en termes de fusions et acquisitions, 88 % des investisseurs se disent prêts à réinvestir dans la région. La région la plus convoitée est l’Afrique de l’Est, suivie par l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique australe. L’Afrique du Sud et le Nigeria, qui sont les plus grandes économies de cette région, demeurent les lieux de prédilection pour les investisseurs.

Selon le secteur d’investissement, 71 % des personnes interrogées identifient le secteur minier et 51 % le secteur pétro-gazier comme les plus attractifs pour l’investissement. Cette ruée est corrélée à la richesse des réserves sous-exploitées du continent africain. Selon les Nations Unies, l’Afrique détient environ 30 % des réserves minérales, 12 % des réserves pétrolières et 8 % du GNL de la planète. Une bonne partie de ces réserves est localisée dans les pays situés en dessous du Sahara. “La région possède d’impressionnants gisements d’or, de diamant, de platine, de cobalt et d’uranium. L’Afrique du Sud, le Botswana et la RD Congo étant d’importants producteurs. Le Nigeria est le principal producteur de pétrole du continent et le 12e au niveau mondial, sans parler de ses importantes réserves de gaz naturel, de charbon et de minerai de fer. L’Angola suit de près, en tant que 2e producteur de pétrole en Afrique et 13e à l’échelle mondiale”, indique KPMG.

Outre le sous-sol, le commerce électronique (55 %), le Big Data (48 %) et la fintech (38 %) complètent le top 5 des secteurs qui devraient attirer le plus d’investissements dans la région, selon l’enquête. Signalons qu’en 2023, l’Afrique subsaharienne a été le théâtre de 304 opérations de fusions et acquisitions pour une valeur totale de 18,9 milliards de dollars. La dynamique s’est même accélérée au premier semestre 2024. Le deuxième trimestre a vu la valeur totale des M&A atteindre 11,8 milliards $, un sommet inégalé depuis deux ans et demi.

Pour élaborer ce document, le cabinet d’audit et de conseil s’est basé sur une enquête menée auprès de 150 dirigeants d’entreprises ayant investi en Afrique subsaharienne durant les quatre dernières années.

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