Production minière : le Gabon vise 100 millions de tonnes par an

• Le corporate
• 4 novembre 2024
• Editorial
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Pays producteur de pétrole, le Gabon nourrit également de grandes ambitions dans le domaine des mines. Ce jeudi 31 octobre, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite au Gabon a rencontré le chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, pour discuter des opportunités d’investissement dans ce secteur. Le ministre des Mines, Gilles Nembé, présent à cette rencontre, a informé l’ambassadeur des projets en cours.

Le Gabon souhaite multiplier par dix sa production minière à court terme, soit d’ici sept ans. « La production minière du Gabon est aujourd’hui de 10 millions de tonnes, tous métaux confondus (6 à 7 millions de tonnes proviennent de Comilog et de sa production de manganèse). Notre pays, porté par l’entrée en production prochaine des mines de fer de Belinga et de Baniaka, veut passer de 10 millions de tonnes à 100 millions de tonnes par an », a indiqué le ministre des Mines.

Le ministre a précisé : « Avec un tiers des sondages déjà effectués à Belinga, on sait que cette mine peut fournir au moins 30 millions de tonnes de fer par an. Du côté de Baniaka, qui entre en production à la fin de l’année prochaine, la mine atteindra rapidement 15 millions de tonnes de minerai. En ajoutant Comilog, qui souhaite augmenter sa production à 10 millions de tonnes, ainsi que les productions de Nouvelle Gabon Mining, AMD, et la future mine de Milingui, le Gabon pourrait atteindre les 100 millions de tonnes de minerai. Il faut simplement pouvoir cadencer tous ces projets dans le temps. »

Des investissements colossaux

Cette ambition minière nécessite des investissements colossaux. Le ministre Nembé a expliqué qu’il faut des efforts communs entre le gouvernement et les investisseurs pour financer les infrastructures nécessaires à l’exploitation de ces mines. C’est à ce niveau que le gouvernement gabonais souhaite collaborer avec les Saoudiens, ou tout autre investisseur.

Pour information, l’exploitation de la seule mine de Belinga nécessite la construction d’un chemin de fer de 1 100 kilomètres reliant Belinga à Mayumba (l’actuel ayant atteint ses limites), un port en eau profonde à Mayumba pour exporter la production, ainsi qu’une fourniture d’énergie d’au moins 250 mégawatts depuis la province de l’Ogooué-Ivindo, où le fer sera produit.

Une fois cet objectif de production atteint, des dizaines de milliers d’emplois seront créés, et la contribution des mines au PIB du Gabon, actuellement de 6 %, sera décuplée.