Le Gabon s’arme pour réduire ses importations de riz

Dans le cadre du Programme national de sélection et d’amélioration variétale pour la production de semences, des chercheurs ont mis au point cinq variétés de riz spécifiquement adaptées aux conditions de sol du Gabon. Ces variétés ont été développées dans un centre de recherche situé à Kougouleu, près de la capitale, Libreville.

Cette initiative résulte d’une collaboration entre plusieurs entités, dont l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA), AfricaRice, et le Kafaci, un organisme intergouvernemental sud-coréen. L’objectif principal est de transformer le Gabon en un pays producteur de riz, ou du moins, de réduire considérablement les dépenses d’importation de cette denrée alimentaire, qui s’élèvent actuellement à 8 milliards FCFA. Pour mettre ce chiffre en perspective, le Gabon a importé plus de 41 milliards FCFA de céréales en 2023, selon le Conseil Gabonais des chargeurs.

« Nous avons cinq variétés non parfumées prêtes à être homologuées et inscrites dans le tout premier catalogue national des variétés de riz du Gabon. Ces variétés ont été créées avec un fond génétique de la Corée du Sud, qui a réalisé des croisements en identifiant les semences adaptées aux sols gabonais. Cinq autres variétés parfumées ont également été introduites. Par la suite, nous passerons à la production proprement dite avec la distribution de ces semences aux différents producteurs », a expliqué le Dr Yonelle Déa Moukoumbi, responsable du projet.

Ce projet coïncide avec les efforts déployés par les autorités de la Transition pour atteindre la souveraineté alimentaire, efforts marqués par la création de la Société d’élevage et d’agriculture du Gabon (SAEG) lors du dernier Conseil des ministres. Cette démarche vers l’autosuffisance alimentaire est une étape importante pour le Gabon, qui cherche à renforcer son économie et à assurer la sécurité alimentaire de sa population.

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