Gabon/Crise énergétique : Oligui Nguema appelle les acteurs au “ressaisissement”

Face aux coupures de courant intempestives qui plombent le quotidien des Gabonais depuis des semaines, le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a fermement interpellé les acteurs du secteur énergétique lors d’une réunion tenue ce jeudi 12 septembre au palais de la Rénovation. Il les a notamment enjoints à “se ressaisir et à améliorer le service aux usagers”, selon le communiqué de la présidence de la République qui a sanctionné cette rencontre.

Le président a également dénoncé les comportements déviants des acteurs du secteur, tels que “les agents véreux, le racket des populations via la surfacturation des consommations” et “la mauvaise qualité du service client”.

Étaient présents à cette rencontre, les membres du gouvernement et les cadres du secteur énergétique, dont le nouveau directoire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

Bien avant, le chef de l’État a fait un bref rappel des actions menées par le CTRI dans le sens d’apporter des solutions durables à cette crise énergétique persistante. Parmi ces actions figurent la refonte de l’organisation de ladite structure et la mise en place d’une administration provisoire ainsi qu’une nouvelle grille salariale revue à la baisse. À cela s’ajoutent la dotation de 132 transformateurs, 31 groupes électrogènes, un montant de 100 milliards, 22 500 compteurs, 30 forages industriels, ainsi que la mise en place d’une centrale électrique flottante et l’adoption du Plan transfo 2025. Soit un projet qui a pour objectifs la stabilisation de la fourniture d’électricité et d’eau sur toute l’étendue du territoire national avant 2025.

À l’entame de la rencontre, le ministre de l’Énergie, Jeannot Kalima, a dressé un tableau des manquements du service public d’eau et d’électricité, citant “la prolifération de la sous-traitance”, “le retard dans l’entretien des équipements techniques”, “l’expansion de la fraude”, “le scandale des tickets EDAN”, “la consolidation de la dette de l’État vis-à-vis de la SEEG”, “la faible pluviométrie”, “la vétusté des installations” et “le manque d’entretien des équipements techniques”. Autant dire, un secteur qui nécessite des réformes vigoureuses.

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