Francophonie des affaires: une force sous-estimée
- Le corporate
- 6 octobre 2024
- Editorial
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Trente-trois ans après l’édition de 1991, le 19ème sommet de la Francophonie se tient de nouveau en France les 4 et 5 octobre 2024. C’est l’occasion pour Le Corporate de s’intéresser à la force économique de l’espace francophone.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) regroupe 88 pays membres et observateurs, avec une population totale de plus de 1,2 milliard de personnes. Si la francophonie est souvent associée à la pratique de la langue française et à une culture francophone, elle possède également un potentiel économique important, qui reste largement sous-exploité selon de nombreux experts. Ce potentiel est notamment ignoré par les multinationales, les groupes privés francophones et les chercheurs, qui publient et communiquent encore majoritairement en anglais.
Un potentiel économique important
L’économie de la francophonie représente un potentiel significatif en raison de la taille de son marché et de la diversité de ses économies membres. Selon un rapport de l’OIF de 2022, l’espace économique francophone atteint 16 % du PIB mondial, 20 % des échanges mondiaux et représente près de 15 % des ressources énergétiques et minières dans le monde. Les pays de la francophonie comptent également plusieurs pays émergents, notamment en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, qui connaissent une croissance économique rapide.
Les économies membres de la Francophonie partagent souvent des caractéristiques communes, telles que l’histoire coloniale, les liens commerciaux et des pratiques juridiques similaires, ce qui peut faciliter les échanges commerciaux et les investissements entre ces pays.
La Francophonie offre par ailleurs un cadre politique et institutionnel pour la coopération économique, par exemple à travers la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) – un accord de libre-échange entre 54 pays africains, dont de nombreux membres de l’OIF – ou encore de la Zone Euro, de l’Union Européenne, de l’Accord de libre-échange complet et approfondi et de l’Accord économique et commercial global, tous recoupant un certain nombre de membres de l’OIF.
Une nouvelle volonté de développement
Conscient des atouts conséquents de l’espace francophone, l’OIF semble vouloir désormais développer les opportunités économiques. Signe de cette nouvelle volonté, pour la première fois et en parallèle du Sommet, s’est tenu le salon FrancoTech les 3 et 4 octobre derniers, en association avec Business France et l’alliance des patronats francophones. L’événement a réuni 1 500 professionnels à la Station F, le plus grand campus de start-up du monde, à Paris, pour promouvoir l’innovation, faciliter les connexions et favoriser les rencontres d’affaires.
la Francophonie économique constitue un important vivier d’opportunités et comprend notamment des marchés en pleine expansion, comme celui des biens culturels (films, livres, séries). Le potentiel de cet espace est considérable du fait également de la présence de francophones sur tous les continents, mais aussi car leur nombre devrait tripler d’ici à 30 ans, majoritairement sur le continent africain.
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