Banque : Société Générale va dissoudre sa direction en Afrique centrale et de l’Est

Société Générale accélère son retrait du marché africain. Le groupe bancaire français l’a encore démontré le 30 juillet dernier en signant un accord de cession avec l’État béninois pour sa franchise locale, incluant la succursale togolaise ouverte en 2015. Le dernier rebondissement de cette saga est la dissolution de Société Générale Afrique centrale et de l’Est (SGACE).

Selon une annonce officielle consultée par Le Corporate, une assemblée générale ordinaire de SGAE est prévue le jeudi 08 août prochain à Douala, au Cameroun. Elle aura pour point culminant l’approbation des comptes semestriels arrêtés au 21 juin 2024. Plus importante encore, une session extraordinaire se tiendra juste après avec à l’ordre du jour « la dissolution de la SGACE » et la « désignation d’un mandataire en charge de la dissolution ».

Dirigée depuis 2021 par la Sénégalaise Marème Mbaye Ndiaye, Société Générale Afrique centrale et de l’Est supervisait jusqu’ici les filiales du Cameroun, du Tchad, de la Guinée Équatoriale, du Congo, de Madagascar et du Mozambique. Ce portefeuille s’est détérioré avec la vente des franchises congolaise, mozambicaine et tchadienne.

À Madagascar et en Guinée Équatoriale, des accords de cession ont été annoncés et attendent encore d’être finalisés. Au Cameroun, le marché le plus important de la région, les négociations ont démarré cette année pour trouver un repreneur. Le cabinet Lazard a été mandaté à cet effet, et selon de bonnes sources, le groupe gabonais BGFIBank serait en pourparlers très avancés pour reprendre les activités de la filiale camerounaise de Société Générale.

Cette vague de cessions et de dissolutions s’inscrit dans le cadre du plan de désengagement de Société Générale en Afrique. Confrontée à la concurrence des banques locales, la banque française souhaite désormais se concentrer sur des marchés plus matures et moins risqués.

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