Gabon : 13 mille fonctionnaires fantômes sous bon de caisse en fin septembre

La primature gabonaise a précisé dans un communiqué publié ce 14 septembre sur sa page Facebook que “plus de 13 mille agents publics en situation d’abandon de poste” vont être mis sous bons de caisse à la fin du mois en cours.

Cette décision fait suite au dernier recensement des agents publics, pour lequel des milliers de fonctionnaires n’ont pas répondu présents.

« (…) Le Chef du Gouvernement poursuit sa dynamique d’assainissement des finances publiques telle que voulue par la feuille de route qui lui a été confiée par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État.

Eu égard à ce chantier, il est apparu après audit qu’un peu plus de 13 000 agents publics sont en situation d’abandon manifeste de leurs postes et continuent à percevoir indûment leur traitement chaque fin de mois. En conséquence, et en conformité avec le principe d’équité d’une bonne administration, le Premier Ministre, premier responsable de l’administration, a décidé de la mise sous bon de caisse de ces agents à partir de ce mois de septembre 2024, pour clarification », explique la note de la primature.

Aller au bout de la procédure

La problématique des fonctionnaires fantômes au Gabon est un sujet préoccupant qui a des répercussions importantes sur les finances publiques et l’efficacité de l’administration. Depuis plusieurs années, le gouvernement gabonais entreprend des réformes pour lutter contre ce phénomène.

En 2018, les pouvoirs publics avaient lancé une réforme pour réduire les dépenses et améliorer l’efficacité administrative. Un recensement biométrique avait été effectué pour identifier les fonctionnaires fantômes, c’est-à-dire ceux qui perçoivent un salaire sans réellement travailler. Ce recensement a révélé un surplus de 11 000 agents.

Comme une problématique insubmersible, les autorités de la Transition, en place depuis un an seulement, annoncent la présence de plus de 13 000 fonctionnaires fantômes sur les 100 mille agents publics répertoriés. Autant dire qu’il faut, cette fois-ci, traiter le problème en profondeur.

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