SEEG : entre fraudes et service minable, Oligui Nguéma exige un audit rigoureux
- Le corporate
- 25 août 2024
- Editorial
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« Face au scandale à la SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon NDLR) et aux délestages récurrents, j’ai ordonné un audit rigoureux de l’entreprise. Tous les coupables d’actes préjudiciables seront traduits en justice. Les Gabonais méritent un service exemplaire, et je m’engage à veiller à ce que justice soit faite », a annoncé le président de la Transition ce vendredi 23 août, sur sa page Facebook.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a instruit la Task-Force de réaliser cet audit approfondi, comme le précise le communiqué du Palais du Bord de mer qui a suivi cette annonce :
Cette initiative a pour objectif de faire la lumière sur les dysfonctionnements qui affectent l’entreprise, y compris les violations de sécurité informatique, les suspicions de fraudes, ainsi que les décisions controversées prises par la direction actuelle.
L’audit sera chargé de détecter les anomalies dans la gestion de la SEEG, d’identifier les responsables de ces pratiques inappropriées et de proposer des solutions concrètes pour redresser cette situation préoccupante. La démarche du Président de la Transition s’inscrit dans une volonté affirmée de transparence et de restauration de la confiance au sein de cette entité essentielle pour le pays ».
« Les résultats de cette enquête sont vivement attendus, tant par les autorités publiques que par la population gabonaise, afin de rétablir la vérité et d’assurer la continuité d’un service public essentiel que constitue la SEEG », ajoute le communiqué
Depuis quelques jours, la SEEG se retrouve au coeur d’une actualité mouvementée. D’abord avec la découverte d’un vaste réseau de fraudes de compteurs d’eau et d’électricité, qui ferait perdre à l’entreprise jusqu’à 50 milliards FCFA par an. Puis, avec la mise à nu d’un service parallèle d’émissions de ticket Edan, tout aussi nuisible au bon fonctionnement de la société. S’en est suivi le retour des coupures intempestives de courant dans la capitale et ses environs, sous un format rotatif.
La SEEG justifie ce dernier point par des défaillances techniques. Mais nombreux y voient la mise à exécution, par son partenaire britannique Aggreko, de sa menace brandie mardi dernier, de plonger 30% de Libreville dans le noir, du fait d’ardoises impayées de la SEEG. On parle de près de 15 milliards FCFA. Quoi qu’il en soit, les jours qui viennent promettent des rebondissements dans cette affaire.
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